Édition du lundi 27 octobre 2008
«Les ghettos urbains sont pires en province», affirme un sociologue qui a enquêté durant 4 ans dans la banlieue d'une ville moyenne de province
Dans une vidéo accessible depuis le site lefigaro.fr, le sociologue Didier Lapeyronnie, professeur de sociologie à Paris-Sorbonne, tire les principales leçons dune enquête lancée dans une banlieue de l'Ouest de la France, quelques temps avant les émeutes urbaines de Clichy-sous-Bois, en novembre 2005. Avant même ces émeutes, avait commencé une grande enquête. Pour lui, la situation des «ghettos urbains» est plus que jamais dramatique.
Parallèlement, il publie les résultat de ses recherches avec Laurent Courtois, aux éditions: «Ghetto urbain, ségrégation, violence, pauvreté en France aujourd'hui» (Robert Laffont).
Il ne révèle pas le nom de la banlieue dans laquelle il a enquêté durant quatre ans, celle d'une ville moyenne de province, «par respect, dit-il, pour ses habitants» et les habitants et acteurs sociaux quil a rencontrés, et aussi parce que, dit-il, «cette enquête a une portée générale».
Dans cette somme de quelque 600 pages, il ne publie ni théorie, ni conceptualisation, précise le site internet: «l'ouvrage fait la part belle aux récits de la vie quotidienne des habitants de la cité, qui se construisent malgré eux une contre-société: le ghetto urbain.
L'auteur dit avoir «insisté minutieusement sur des exemples concrets de la vie, de la misère de ces gens pour qu'en lisant ce livre on se sente proche d'eux, on vit peu à peu avec eux. Jusqu'à se sentir oppressé, comme eux, par le ghetto».
Accéder à la vidéo, lien ci-dessous
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